Agadez : Il faut purement et simplement fermer le centre d’accueil des réfugiés d’Agadez, dixit Mohamed ANACKO, Président du Conseil régional d’Agadez

Il faut purement et simplement fermer le centre d’accueil des réfugiés d’Agadez

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C’est à cette conclusion qu’est arrivé le Président ANACKO pour éradiquer les actes de violences récurrentes auxquelles nous faisons face gratuitement.
C’est également sur cette note que le président du Conseil régional d’Agadez/Président du Comité Régional de Paix a levé la séance de la réunion du jeudi 02 Juin 2022.
Cette réunion faudra-t-il le souligner qui fait suite aux manifestations violentes des refugiés du centre d’accueil des réfugiés, s’est tenue le jeudi 02 Juin 2022 au conseil régional d’Agadez sous la présidence de Monsieur Mohamed Anacko président dudit conseil et a regroupé autour de lui les acteurs ci-après :
M. Melfo Akano : 1er adjoint au maire de la commune urbaine d’Agadez
M. Elh Mohamed Touraoua : Représentant de l’Honorable Sultan de l’Aïr
M. Amadou M Guimba : UNHCR
M. Malam Goni Ibrahim : Directeur général de l’état civil, des migrations et des réfugiés
M. Dogo Tari : Secrétaire général du Conseil régional d’Agadez
M. Yacouba Soukeyradjou : Directeur Régional de l’état civil, des migrations et des réfugiés d’Agadez
Mme. Nadine Morunzi : UNHCR
M. EMANUEL Gignac : Représentant Résident UNHCR/Niger
M. Alhassan Matachi Elhadji : Administrateur adjoint CNE
M.SIDI Mohamed Jules : Assistant Technique au Conseil régional
M. Iddé Morou : UNHCR
Mme Hadjia Zara Elh Mamadou : Conseillère régionale membre de la Commission Paix et Sécurité du Conseil régional et présidente de l’AFCG
M. Ousmane Koutata Abdouramane : Président du Conseil régional de la Jeunesse d’Agadez
Mme. Mariama Abderamine : Présidente de l’ONG IFINENE Représentant des Organisations de la Société Civile d’Agadez
M. Karmel Bekontou Guy : UNHCR
M. Manuel Dos Santos : UNHCR
M. Mohamed Agali Zodi : Chargé de Développement au Conseil régional d’Agadez
L’objet de la réunion es,t pour la mission conjointe Ministère de l’Intérieur – UNHCR, de mener des consultations avec les autorités au niveau local afin de rechercher des solutions adéquates à ce goulot qui étrangle les populations dans leur vie quotidienne
Après la présentation des participants et les civilités d’usage, le président du conseil régional a pris la parole pour planter le décor. Dans son mot introductif le président Mohamed Anacko a tout d’abord situé le contexte dans lequel a été créé le centre.
C’est en réalité à la bienveillante demande du gouvernement du Niger qu’avait accédé son institution à l’époque pour accueillir des frères et sœurs victimes des conflits dans leurs pays au nom de l’humanisme, de la solidarité internationale et en vertu des différentes conventions et accords internationaux auxquels notre pays a librement souscrit et/ou ratifié .
Il n’a pas manqué par ailleurs de saluer l’initiative du gouvernement du Niger dans sa quête effrénée de recherche des solutions aux questions sécuritaires, pour avoir dépêché une mission de haut niveau afin de procéder à ces consultations au niveau local et trouver des réponses adéquates aux violences récurrentes auxquelles se livrent les réfugiés pour se faire entendre.
Le président Mohamed Anacko a rappelé à l’assistance qu’en 2018 le conseil régional avait eu beaucoup de la peine à convaincre la société civile et les populations d’Agadez pour obtenir leur accord afin d’accéder à la demande de notre gouvernement lorsque ce dernier s’était engagé à mettre durablement ces frères et sœurs en détresse dans des conditions optimales le temps qu’ils bénéficient d’asile dans les pays qui voudraient les accueillir.
Il n’est point besoin de souligner que les craintes exprimées par la population et sa société civile à l’époque étaient très bien fondées. A l’évidence et à l’épreuve des faits l’histoire est aujourd’hui entrain de leur donner entièrement raison.
C’est pourquoi pour prendre des telles initiatives il faudrait désormais que le Conseil régional s’entourât de suffisamment des précautions.
La mission conjointe Ministère de l’Intérieur et UNCHR est venue donc s’enquérir de la situation née des violentes manifestions des réfugiés et ce de façon récurrente et intempestive.
Ces derniers dans leurs manifestations se livrent souvent au pillage systématique du centre, à la destruction des infrastructures sociales de base construites à grand frais à leur profit, à des violences verbales et physiques et des marches violentes. La dernière en date avait fait malheureusement un (01) mort : un jeune homme de 27 ans.
Malgré l’hospitalité légendaire des populations d’Agadez et la bienveillance de l’Etat et des autorités locales, Agadez n’a eu que l’ingratitude et l’irrespect comme rétribution de la part de ceux-là qui sont d’ailleurs persécutés dans leurs propres pays
Quant au premier adjoint au maire de la commune urbaine d’Agadez, il a relevé le non-respect des lois et des règlements en vigueur dans notre pays par ces réfugiés dans une zone où leur présence présente des défis sécuritaires majeurs.


Comme en atteste les fréquentes attaques armées et les vols à dans nos villes et les différents axes routiers. Le représentant de l’Honorable Sultan de l’Aïr n’a pas manqué de rappeler les multiples efforts déployés par ce dernier et les leaders religieux de la Région pour sensibiliser les réfugiés ainsi que les populations civiles afin de garantir une cohabitation pacifique au sein de ces communautés.
La représentante de la société civile, le représentant de la jeunesse et des femmes ont mis l’accent sur l’impact de la présence des refugiés sur la société à travers :
La recrudescence des actes de banditisme, des vols et l’insécurité résiduelle dans les villes, les villages et les hameaux et sur les axes routiers
L’amplification de la consommation de la drogue et le développement des comportements nouveaux qui jurent avec les valeurs socioculturelles de la région
L’exhibition du luxe et autres actes de mauvaise conduite qui créent la frustration au sein des populations locales qui sont au demeurant plus vulnérables.
Pour conjurer ce problème il a été proposé à l’UNHCR de prendre des dispositions utiles pour ouvrir des centres d’accueil au niveau des zones frontalières où les réfugiés pourraient être accueillis et installés le temps que leur demande d’éligibilité au statut de réfugié soit examiné et traité par la Commission nationale d’éligibilité du Ministère de l’Intérieur.
Pour le président du Conseil régional et ses collaborateurs les actes de violences ainsi que les comportements incivils ne sauraient désormais avoir droit de cité dans notre société.
Après avoir suffisamment écouté les différents intervenants les membres de la mission n’avaient pas des solutions et des alternatives crédibles à apporter aux préoccupations soulevées
Devant les tergiversations infructueuses les hésitations et face à l’incapacité de l’équipe de décanter la situation, le président du conseil dans son habituelle franchise et sa légendaire sagesse s’est exprimé en ces termes :
« Il faut purement et simplement fermer le centre de transit des refugiés.
Il ne doit plus servir de cadre d’épanouissement aux malfrats ni à écorner l’image de notre région par la dépravation de nos mœurs et coutumes et l’initiation de de nos jeunes à la drogue et à la violence».
En s’exprimant en ces termes le Président du Conseil régional d’Agadez voudrait prendre l’opinion nationale, internationale et l’ensemble des populations de la région à témoin pour dégager la responsabilité de la région d’Agadez devant les proportions inquiétantes que prend la présence de réfugiés à Agadez.
Service Com/Craz

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